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Malgré la destruction méthodique de Gaza, malgré les milliers de combattants éliminés parmi les quelque 42 000 Palestiniens tués par l’armée israélienne, malgré la supériorité militaire et technologique de l’Etat hébreu, 101 otages sont toujours aux mains du Hamas, un an après avoir été enlevés lors de l’attaque de grande ampleur du 7-Octobre. Une réalité devenue cauchemar pour les familles et une grande partie des Israéliens, qui réclament leur retour.
Le Hamas s’est emparé de 251 otages, le 7-Octobre. Parmi eux, 117 ont été libérés, la plupart dans le cadre d’un échange de captifs effectué en novembre 2023. Parmi ceux toujours aux mains du Hamas et de ses alliés, une quarantaine à peine sont vivants aujourd’hui, selon une source israélienne, au fait des négociations menées avec le mouvement islamiste. Onze détenus sont des militaires, dont cinq femmes. Les autorités israéliennes affirment qu’au total 70 otages ont été tués, dont 33 sont encore à Gaza. L’armée a récupéré 37 corps d’otages qui ont péri en captivité dans des conditions inconnues, ou qui avaient été emmenés morts à Gaza. Trois otages ont été tués par des tirs de soldats israéliens, qui les ont pris pour des Palestiniens.
Aux 97 otages toujours aux mains de leurs ravisseurs s’ajoutent quatre personnes, capturées avant le 7-Octobre, dont deux sont encore présumées vivantes. Depuis la fin de la trêve, le 1er décembre 2023, seuls sept otages ont été libérés vivants lors d’opérations de l’armée israélienne.
Les négociations, sous l’égide du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis, pour les libérer n’ont jamais cessé. Elles se sont toujours enlisées. Les principaux responsables de cet échec sont Yahya Sinouar, architecte du massacre du 7-Octobre et leader du Hamas depuis l’élimination d’Ismaïl Haniyeh, son précédent dirigeant, tué à Téhéran dans une explosion attribuée à Israël, le 31 juillet. Et Benyamin Nétanyahou, le premier ministre israélien, qui a affirmé lundi 7 octobre 2024 : « Nous sommes obligés de ramener les otages », a régulièrement freiné les avancées obtenues par ses négociateurs. Cela alors que le retour des prisonniers et des morts au combat est l’une des valeurs cardinales de l’Etat d’Israël.
Le jour de l’attaque, ce n’est que lors de sa troisième déclaration, tard dans la nuit, que le premier ministre mentionne le mot « otages », dans des discours où dominent les termes « destruction » et « vengeance » : « Nous détruirons [le Hamas] et nous vengerons avec force ce jour sombre qu’ils ont imposé à l’Etat d’Israël et à ses citoyens. Comme l’a écrit Bialik [considéré comme le poète national d’Israël] : “La vengeance pour le sang d’un petit enfant, Satan ne l’a pas encore inventée.” »
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