Physical Address
304 North Cardinal St.
Dorchester Center, MA 02124
Physical Address
304 North Cardinal St.
Dorchester Center, MA 02124
Les tribunes du stade éphémère de basket 3 × 3 ont tremblé, dimanche soir 4 août autour de 22 h 20. Au pied des gradins remuant, le Français Timothé Vergiat était porté en triomphe par ses coéquipiers. Lui regardait la foule, sa famille, ému. Il a « lâché des larmes ».
Il venait d’inscrire le panier de la victoire sur les Serbes (22-19), qui envoie les Bleus en demi-finale du tournoi olympique. Ce tir, dégainé derrière la ligne des 2 points, « je savais que j’allais le prendre », a-t-il raconté après la rencontre. « J’en ai rentré quelques-uns ces derniers temps, mes coéquipiers ont confiance en moi et j’étais en confiance. » Il restait moins de dix secondes à jouer, l’équipe de France menait (20-19) et un point suffisait à son bonheur, Timothé Vergiat a pris sa chance pour en ajouter deux. Et les joueurs de Karim Souchu ont gagné leur ticket pour le dernier carré de la compétition.
Qualifiée à la dernière minute au Tournoi de qualification olympique de Debrecen (Hongrie), en mai, cette équipe de France masculine dispute à Paris son premier tournoi olympique. Quand ils sont entrés en piste sur la place de la Concorde, peu après 22 heures, alors que l’écran géant y diffusait encore les images de la victoire du sprinter américain Noah Lyles sur le 100 m, leur belle tenue bleue ne ressemblait en rien à un costume de favoris. Jusque-là, leur adversaire du soir, la Serbie, avait vaincu dix fois sur dix les différentes équipes de France de basket 3 × 3 qu’elle avait trouvées sur sa route.
La dernière en date, jeudi 1er août (16-19), avait même laissé un mauvais souvenir à Lucas Dussoulier : « Ils nous ont battus sur du vice ». Pas ce soir. Les Français se sont « fait bouger », belle litote quand on voit la dureté des chocs, mais ils ont su opposer du répondant.
Et contrairement à la plupart de leurs matchs précédents, la lucidité était de leur côté en toute fin de match, ce moment où la fatigue intense fait plus d’une fois déjouer les meilleurs spécialistes. « Avec ce public, on pouvait battre n’importe quelle équipe au monde, reprend Lucas Dussoulier. Demandez à n’importe quel athlète français, ce public, c’est un rêve. »
Plus tôt dans l’après-midi, les Bleus du basket 3 × 3 avaient remporté leur match de barrage (play in) face à la Chine (21-12). Grâce à cette victoire, leur premier succès confortable du tournoi olympique, ils commençaient ouvertement à « rêver à quelque chose de plus grand ».
Pour Franck Séguéla, la qualification s’accompagnait d’une dimension plus personnelle. Deux jours plus tôt, l’équipe de France féminine de sa compagne, Laëtitia Guapo, avait échoué dans sa quête de médaille. « Quand j’ai pris Laëti dans mes bras elle tremblait, elle ne trouvait plus son souffle, ça m’a touché et encore plus motivé », avouait celui qui défend désormais « la dernière chance du couple ».
Il vous reste 13.92% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.